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Une étude enfin positive : il serait possible d'atteindre 3,9 millions de femmes supplémentaires en Europe dans les postes technologiques d'ici 2027. McKinsey

👇 Vous voulez encore plus comprendre et agir pour plus de mixité dans les métiers du numérique ? Voici 5 news pour vous ! N'hésitez pas à vous abonnez pour les prochains numéros.

🧑🏻‍🦰 Et si la Game Boy s'était appelée une Game Girl dans les années 90 ? Nous pouvons créer une nouvelle voie pour un numérique égalitaire au service de toute la société.

Il est possible de doubler le nombre de femmes dans la Tech d'ici 2027 McKinsey 2023

 

1️⃣ 45% #WomenInTech d'ici 2027 en Europe

McKinsey analyse que c'est possible !

Corriger le déséquilibre d'aujourd'hui n'est pas facile et aucune solution unique n'a le pouvoir de changer la donne. Mais 4 stratégies d'action pourraient avoir un effet significatif.

Constat

🔺Les femmes n'occupent que 22 % de tous les postes technologiques des entreprises européennes (sciences, mathématiques, statistiques, ingénierie, construction...). Au rythme actuel, ce sera en baisse d'1% d'ici 2027.

🔺La représentation des femmes est inégale : quasi parité dans le domaine des réseaux sociaux et peu présentes dans les rôles technologiques (tels que développeuses et ingénieures de données) alors que ce sont les métiers qui continuerons à bénéficier de la plus forte demande dans les années à venir.

🔺Le déficit de talents technologiques en Europe estimé est de 1,4 millions à 3,9 millions de personnes d'ici 2027. Si l'Europe pouvait doubler la part des femmes à environ 45 %, soit environ 3,9 millions de femmes supplémentaires d'ici 2027, elle pourrait combler ce déficit avec une augmentation du PIB pouvant atteindre 260 milliards d'euros à 600 milliards d'euros.

🔺Le décrochage des femmes dans STEM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) se produit à 2 moments, lors du passage :

  • de l'enseignement primaire/ secondaire à l'université (baisse de 18 points),
  • de l'université à l'emploi (baisse de 15 points)

Les raisons sont culturelles : les jeunes filles du secondaire reçoivent beaucoup moins de soutien des enseignants, des parents et des pairs que les garçons pour poursuivre une carrière en STEM, et on leur communique de manière subtile qu'elles ne sont pas bonnes dans ces matières.

4 pistes auraient un impact significatif pour atteindre 45% de femmes en Europe d'ici 2027

1️⃣ Changer le cadre au travail (Reframe) : permettre aux femmes dans la Tech de s'y épanouir (+500 000 à 1 million de femmes).

2️⃣ (Retain) Fidéliser en donnant aux femmes une raison de rester dans les domaines technologiques (environ +400 000)
3️⃣ (Redeploy) Veiller à ce que les femmes occupent des postes qui comptent (+530 000 à 1,8 millions).
4️⃣ (Ramp up) Action impactante : lutter contre l'abandon des étudiantes dans les STEM (environ +230 000 à 700 000)

 

De bonnes pratiques en entreprise

🔸Veiller à ce que les entreprises et les hommes occupant des postes d'influence fournissent aux femmes un soutien afin qu'elles puissent s'épanouir.

🔸Réduire l'isolement des femmes en s'assurant que plusieurs femmes travaillent au même endroit,  tout comme en instaurant des réseaux de soutien plus larges, des politiques de RH favorables et un parrainage efficace.

🔸Augmenter l'amélioration de la flexibilité au travail (programmes de travail hybrides, horaires de travail flexibles, garde d'enfants sur place...)

🔸Organisation en interne de formations ou de partage d'expériences (retours d'entreprises Tech où 44 % des femmes viennent de formations non STEM et apprennent sur le tas)

🔸Organiser le redéploiement des femmes formées au STEM ou compétences adjacentes, en particulier pour celles qui possèdent :

  • les compétences technologiques les plus demandées, telles que SQL et Python, mais qui occupent des postes non technologiques,
  • les compétences technologiques adjacentes à celles qui sont les plus demandées, par exemple, C++, Java et Linux pour les aider à développer des compétences de pointe telles que Python.

🔸 Soutenir les étudiantes STEM susceptibles de décrocher (offrir plus de stages et de meilleure qualité, accompagner les femmes lorsqu'elles se préparent à entrer sur le marché du travail, les recruter pour travailler sur des projets de pointe dans des rôles de leadership)

2️⃣ Portrait d'une femme d'action : Elizabeth Tchoungui

🎙Chut! Magazine propose une très belle ITW d'Elizabeth Tchoungui, Directrice executive RSE, Diversité et Solidarité du Groupe Orange et Présidente déléguée de la Fondation Orange. 

C'est l'occasion de découvrir les actions #HelloWomen avec un évènement qui s'est déroulé le 31 janvier. Elizabeth Tchoungui est un vrai rôle modèle car elle s'autorise à se définir comme une femme de la tech, sans avoir fait une école d’ingénieurs. Et elle a bien raison car c'est qui donnera envie aux jeunes filles de rejoindre ces métiers.

"Il faut commencer par démystifier la tech. Quand on voit qu’aujourd’hui seulement 7% d’adolescentes  se projettent dans des métiers liés au numérique en France, c’est extrêmement préoccupant. On sait très bien que la plupart des métiers de demain, ceux qui n’existent pas encore, seront liés au numérique. C’est très important de casser les préjugés. Nous ne sommes pas obligées d’avoir fait une grande école d’ingénieurs pour être dans la tech. Pas besoin d’être un ou une crack en math, ou un geek à capuche. La technologie, la programmation, c’est un langage".

3️⃣ Après l'étude inquiétante sur le sexisme, une journée nationale !

La proposition d’institutionnaliser une journée nationale contre le sexisme faisait partie des 10 mesures pour combattre le sexisme en France, présentées par le Haut Conseil à l’égalité (HCE) au président de la république, Emmanuel Macron. La Journée contre le sexisme devient officielle 💪 D'autres mesures sont à suivre avec un encadrement de la pornographie trop facilement accessible sur internet.

Pour tout comprendre sur le sujet, merci à The Women's Voices (Cynthia Illouz) de transmettre les éléments clés en tweets et articles 👇

4️⃣ Les filles aussi ont la bosse des maths. Alors pourquoi est-ce que ça ne se voit pas ? 

Je me suis abonnée à la news-letter de Media ViveS et je suis fan 😀

ViveS est le média des femmes qui osent parler d’argent. Parce que l’argent est le premier outil d’émancipation économique et financière pour toutes et tous. 

Le collectif a fait un choix original : vous ne trouverez pas les articles de la news-letter sur leur site. Il faut s'abonner pour les recevoir dans votre boite mail. Graphisme, références, analyses : les contenus sont vraiment passionnants et je vous les recommande.

Et je n'allais pas manquer la news-letter concernant les jeunes filles et les maths proposée par Mélissa-Asli Petit. Extraits :

"Ecartons tout de suite une première idée reçue selon laquelle les écarts en maths seraient une affaire de cerveau, de compétences cognitives, voire de vie sur des planètes différentes. Il n’y a rien d’inné dans ces écarts !  Alors, comment se fait-il que les écarts se creusent au fur et à mesure du parcours scolaire ?"

Clémence Perronnet, chercheuse à l’agence Phare et auteure du livre La bosse des maths n’existe pas, souligne l’enjeu d’être au clair face au sexisme que les filles vivent à l’école : « Quand on dit qu’on est dans un pays qui valorise l’égalité, que les filles ont le droit de tout faire, elles se retrouvent dans une situation où elles ont perdu confiance en elles-mêmes et elles ne comprennent pas pourquoi. J’ai rencontré plusieurs jeunes filles comme cela qui disent "Je doute de moi, j’ai l’impression que je suis nulle quand j’ai de bonnes notes. Et tout le monde me dit que je dois avoir confiance en moi". Or, on dénie le sexisme qu’elles rencontrent. Et cela crée du découragement chez les jeunes filles. » 

5️⃣  Sophie Germain, la mathématicienne du 18ème siècle si actuelle

J'ai découvert l'année dernière le portrait de Sophie Germain, la mathématicienne de génie sans qui la tour Eiffel n'existerait pas, grâce à l'article de Numerama. Elle s'est battue toute sa vie, dès l'âge de 13 ans, pour étudier les mathématiques en pleine Révolution Française. Son histoire fait écho à celles des gameuses d'aujourd'hui, obligées de prendre un pseudonyme comme elle, juste pour vivre leur passion.

J'ai été ravie de découvrir le tweet de Sylvie Dodeller qui partage la publication de son livre sur Sophie Germain en livre de poche, accessible pour les plus jeunes et les plus grands !

A suivre dans les prochains jours : La Journée internationale des femmes et des filles dans la science le 11 février qui se focalisera sur le rôle des femmes et des filles et de la science, au profit des Objectifs de développement durable (ODD).

https://www.un.org/fr/observances/women-and-girls-in-science-day

A bientôt ! Prenez soin de vous !

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Tag(s) : #WomenInTech, #TransfoNum
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