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Maÿlis et Mara Staub : Elles sont mère et fille, entrepreneuses, et développent leur passion avec la Tech.  La passion de Maÿlis Staub, c’est l’analyse de la Data.    Serial entrepreneuse, elle a créé La Mesure Marketing, Pocket Result et Data Legal Drive.  La passion de Mara Staub, c’est le Design, avec Autypik, une solution de recrutement des personnes autiste, TDAH et dyss s.
Elles sont mère et fille, entrepreneuses, et développent leur passion avec la Tech.

La passion de Maÿlis Staub, c’est l’analyse de la Data.  ​​​​​​​

Serial entrepreneuse, elle a créé La Mesure MarketingPocket Result et Data Legal Drive.

La passion de Mara Staub, c’est le Design, avec Autypik, une solution de recrutement des personnes autiste, TDAH et dyss s.

Leur chemin était loin d’être écrit d’avance.
Stéréotype genré dans le parcours de Maÿlis,
Découverte d’un spectre autistique dans celui de Mara.

En commun, la curiosité et l’entrepreneuriat où elles échangent d’égale d’égale, avec l’engagement en boussole.

Maÿlis, administratrice de Numeum, a co-lancé un programme "Nova in Tech"  pour plus de mixité dans les métiers du numérique.
Mara a pivoté son entreprise pour accompagner les personnes autistes à 95% sans emploi.

Emouvant pour moi de recueillir cette belle relation Mère et Fille 2.0.

J’ai ressenti la transmission de Maÿlis pour accompagner sa fille à enjamber plus vite qu’elle les obstacles de son parcours. 
Et réciproquement, la protection de Mara pour sa mère ouvrant toujours de nouvelles portes.

Parents, nous avons un rôle à jouer pour encourager nos filles vers les métiers d’avenir.  
Merci à Maylis et Mara de partager ce témoignage inspirant pour les  parents et les jeunes filles dans le choix de leur orientation.

Sandrine : Bonjour Maÿlis, Mara, pouvez-vous présenter chacune votre parcours ?

Mara : J’ai 26 ans, diagnostiquée autiste voilà cinq ans, et j’ai fondé Autypik.
Autypik est une plateforme de recrutement créée par et pour les neuro-atypiques, avec un accompagnement des entreprises inclusives qui souhaitent augmenter la diversité de leurs équipes.

Sandrine : Comment tout a commencé ?

Mara : le déclic a été la découverte de mon spectre autistique 

J’ai fait des études de design graphique. Pendant mes études, j’ai fait un burnout qui a permis de diagnostiquer un spectre autistique . 
En effet, pour les personnes qui n'ont pas les codes de façon innée comme les personnes autistes, tu surcompenses beaucoup pour t’adapter et à la fin de la journée, tu es épuisée. Les personnes  autistes passent leur vie à faire des burn-out. 

1 ans plus tard, j'ai pris le sujet en le mixant avec ma passion du design graphique car en France, on est vraiment très en retard. 

Mon combat porte sur l'emploi pour les personnes autistes, TDAH et DYS.  
Le spectre autistique est large et les personnes autistes comme moi peuvent mettre « un masque » et passer inaperçues dans un entretien de recrutement. 
Mais très vite, les personnes s'écroulent dans un environnement qui n'est pas adapté.

J'ai fondé Autypik, une solution de recrutement pour les personnes neuro-atypiques. Nous sensibilisons les entreprises. Nous les formons à recruter de manière différente avec une plateforme digitale dédiée.
Un programme d’accompagnement est ensuite proposé pour les entreprises avec les personnes recrutées. 

Sandrine : Pourquoi une plateforme digitale ? C’était assez légitime pour toi ? 

Mara : Pas du tout au début ! 

Ma passion au collège était le design graphique, plutôt le « design imprimé ». Quand j'ai choisi mon option en Arts Appliqués, c’est ma mère qui m'a hautement recommandée de choisir le numérique. Aujourd'hui, je dis Merci ! 

A un moment, j'ai dû arrêter mon BTS. Et je n'ai pas eu mon diplôme. Je suis revenue vers le design car j'ai découvert l'UX Design. 
Je me suis intéressée à la manière dont sont conçues les applications. J'ai téléchargé plein d'applis pour tester. 
Et j'ai trouvé une filière d'UX Design éco-responsable qui m'a beaucoup intéressée. Notamment avec ce que je voulais faire avec AutypiK.

Ma réelle passion du Web par le UX design est arrivée tardivement.

On peut créer différemment grâce au Web qui permet des marges de manœuvre (les typos des textes par exemple). 
On peut transformer les outils, et le faire par et pour les personnes concernées. C’est une richesse. 

Quand on adapte l’accessibilité pour une partie de la société que l'on pense minoritaire, on l’adapte en fait pour toute la société. 

Sandrine : Quels étaient tes usages du digital au lycée ?

Mara : Faire joujou de manière créative !

J’utilisais le digital comme un moyen, plus qu'un support de destination comme aujourd'hui. 
La 1ère fois que je suis « tombée amoureuse »  d’un ordinateur, au sens d’y passer des heures, c’était au collège quand on devait faire des exposés. 
Tout le monde commençait avec PowerPoint. Ma mère m'a transmis la notion de conception graphique. 
J'ai plongé dans l'outil en l’utilisant dans tous les sens, et ensuite réalisé des affiches avec la suite Adobe. J’étais devenue la "graphiste" du lycée. 

Sandrine : Qui t'aurais donné les clés de ta passion sans ton entourage ? 

Mara : Je l'aurais peut-être identifié par moi-même mais beaucoup plus tard.

Le graphisme est vraiment une passion. J'aurais découvert par moi-même des logiciels comme Power Point et la suie Adobe à un moment donné mais pas de façon aussi précoce avec une projection professionnelle. Mon environnement est très au fait des besoins des entreprises et m'a soutenue.

Sandrine : Et toi, Maÿlis, que dirais-tu de la jeune fille que tu étais ? 

Maÿlis: J’ai toujours été  « ambitieuse", pas pour être la 1ère de la classe. Mais pour mon avenir.

En classe de 3ème, la conseillère d'orientation vient nous voir pour nous présenter les métiers à travers des cartes métier. 
Et une carte m'a beaucoup attiré, c'était "chef d’entreprise ».
Il y a avait le mot « chef ». 
Ce n’était pas du tout mon milieu familial.

Tout de suite, on m'a dit "C'est compliqué, tu te rends compte. 
Pendant 3 ans, tu n'as plus de vie. Tu ne vas faire que travailler. ». 

Ce qui ne me semblait pas si extraordinaire !

J’ai fait des études Sciences Economiques. A refaire, je ferais une formation technique. Car j'adore manipuler les données. 

Je me suis mariée assez tôt avec 4 enfants et j’ai du émousser mon ambition de carrière. 
Ce n’était pas évident pour les jeunes femmes. 
Etre mère de famille, c'est plus compliqué que pour un homme. 
Au 1er congé maternité, j’ai galéré en pensant à l’époque que c’était normal. C'était comme ça. On faisait avec. 

J’ai commencé par une carrière marketing ciblée sur l'exploitation de la donnée. J'ai créé une mesure de performance avec des experts et des références académiques. 
J'ai adoré mais je plafonnais dans mon entreprise. 

J'étais vue comme « la blonde de service avec 4 enfants », alors que la méthode que j’ai développée faisait gagner de l’argent à l’entreprise.  

Pour réaliser mon désir et mon rêve, j’ai créé ma propre entreprise avec des clients très vite intéressés. 

Sandrine : Comment es-tu « tombée » dans le digital ?

Maÿlis: J’ai découvert la « beauté » du numérique : pouvoir façonner un produit en utilisant le digital. C’est génial !

Avec un prestataire avec qui je travaillais, on a « plateformisé » ma méthode sur Excel et Power Point. Les clients pouvaient simuler, manipuler et imprimer les données eux-mêmes. 
On a créé une boite à deux : « Pocket Result » en devenant éditeur de logiciels « SaaS », Software as a Service, avec un modèle économique sous forme d’abonnement.

 

J’ai créé en 2018 une nouvelle boite avec mon mari avocat, Data Legal Drive, notre 5ème enfant !
C’est un éditeur de logiciels qui digitalise la conformité RGPD. 

A un moment, j’ai dû gérer 2 boites et j’ai eu envie de passer la main.

Maylis et Mara Staub : l'entrepreneuriat et l'engagement en commun

Sandrine : Peux-tu nous parler de ton engagement pour plus de mixité dans les métiers du numérique ?

Maÿlis: la mixité est un enjeu sociétal. Il faut équilibrer ce monde.

J’ai rejoint le syndicat NUMEUM il y a plusieurs années et j’ai été élue administratrice.
Numeum est le syndicat et l’organisation professionnelle de l’écosystème numérique en France qui représente plus de 2500 entreprises adhérentes et 85% du CA du numérique en France .

En tant qu’administratrice, j’ai souhaité reprendre la commission de la féminisation des métiers de la Tech.
Le déséquilibre entre les femmes et les hommes qui se profile n’est l’intérêt de personne. 
La France est en retard, par rapport à d’autres pays hors Europe et même en Europe en comparaison d’autres pays comparables comme l’Espagne. 

Maÿlis et Mara Staub : On a un échange d’égale d’égale. Pas Padawan et Jedi. On s’épaule, on s’entraide. Notre relation a été toujours assez professionnelle

Sandrine : Comment échangez-vous entre vous ? Comment vous vous influencez mutuellement  ?

Maÿlis et Mara : On a un échange d’égale d’égale. Pas Padawan et Jedi. On s’épaule, on s’entraide. Notre relation a été toujours assez professionnelle. C’est bizarre à dire. C’est ce que l’on adore. On pratique aussi plusieurs sports passions ensemble, comme le surf et l’escalade. C’est pour dire comme on se stimule et encourage l’une l’autre ;-)

Maÿlis : L’éco-responsabilité, je ne l’avais pas de manière innée dans mes schémas. J’ai eu l’occasion de recruter des collaborateurs avec un autre regard grâce à Mara. C’est très clair.

J’admire énormément la manière dont Mara gère sa boite. 
Wahoo ! Moi, je n’étais pas aussi douée qu’elle. Elle est moins en improvisation que moi. Au même moment, au même stade, je n’étais pas aussi douée.
 
Mara : Je suis très inspirée et fière de ma mère. J’ai toujours voulu qu’elle me raconte ses aventures. On réfléchit ensemble en intelligence collective. Je suis privilégiée en tant que personne et jeune entrepreneuse. 

On partage toutes les deux la même curiosité et fascination pour l’innovation. Et je ne suis pas la plus à jour ! 
C’est elle qui me bassine sur Chat GPT, qui nous parle de l’IA et du Web3.
C’est elle l’experte. J’étais la vieille de nous deux ! 
De mon côté, j’apporte plus les tendances, ce qui est créatif.

Mara StaubUn 1er métier dans le numérique est le début d’un parcours pour s’éclater et découvrir ce que l’on ne sait pas encore.

Sandrine : Que dirais-tu Mara à une jeune fille de 15-16 ans ? Quelles pourraient être les clés de son parcours vers le numérique ? 

Mara : Les métiers du numérique, ce sont des carrières hybrides qui vont changer tout le temps, contrairement à d’autres métiers. 
C’est hyper excitant. 
Un 1er métier dans le numérique est le début d’un parcours pour s’éclater et découvrir ce que l’on ne sait pas encore. Et on peut se former de mille et une manières. 

Maÿlis StaubOn peut partir de ses passions pour trouver LE métier numérique qui correspond à ce que l’on aime faire. 

Sandrine : Que dirais-tu Maÿlis à un parent ?

Maylis : Le numérique est le socle de l’économie. 
Il n’y a pas de risque de ne pas avoir de travail Et en plus un super travail qui évolue.
La palette de métiers est très large. 

On peut partir de ses passions pour trouver LE métier numérique qui correspond à ce que l’on aime faire. 

Et voilà, c'est fini pour aujourd'hui !

Pour retrouver les infos marquantes de 2023, c'est possible en suivant ce lien.

Sandrine Delage, exploratrice d'une Tech joyeuse et partagée avec la newsletter "La pépite WomenInTech 💎"

Le blog explore une Tech joyeuse et partagée.
---- La tech est partout dans nos vies. Pourtant elle est conçue et développée par 78% d’hommes. 
---- Avec des équipes mixtes qui représentent la société, construisons ensemble un monde qui nous rassemble et nous ressemble.


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